Chronique d'un futur berlingot #24

Le neuvième mois est entamé. Il est le mois des prises de conscience, des évidences et des pressentiments. Parce que cette grossesse est depuis le début plus difficile que les précédentes, j’ai le sentiment que son terme ne sera pas un cap aussi simple à passer que les autres. Aucune des incertitudes sur mes capacités à aimer, à chérir ou à assumer un enfant ne m’ont assailli cette fois (je parle comme si c’était fini !). Non, les peurs qui m’envahissent cette fois sont du domaine de la souffrance physique, ou des risques médicaux, tant pour moi que pour mon petit Berlingot. Alors que durant mes deux autres grossesses ces idées n’ont pas entamé mon optimisme naturel, cette fois j’ai la pétoche.
Une évidence : Les filles – aussi heureuses qu’elles soient d’avoir un petit frère – vont nous inventer des milliers de façon de nous dire « ne m’oublie  pas ». L’une est très extravertie, et l’autre plus secrète. L’une s’exprimera sûrement de manière bruyante et spectaculaire (ce qui nous agacera), mais c’est surtout les réactions et les non-dits de la cadette que j’appréhende.
Un pressentiment : Ce bébé n’attendra pas le 28 août pour venir au monde. Pressentiment ou souhait discret de future maman ?
Le neuvième mois, le dernier que nous passons à 4. Dernier mois où nous appellerons nos deux enfants « les filles ». Un mois ou chaque jour je me demande à quoi ressemblera notre petit garçon : blond ou brun ? Cheveux raides ou frisés ? Yeux foncés ou clairs ? Grand ou petit ? Peau mate ou claire ? Réservé ou extraverti ? Notre héritage génétique est si riche. Ce que j’ai hâte de le connaître !
Ce neuvième mois, qui peut se réduire à deux ou trois semaines, est le mois qui prépare à « l’après ». Je pense déjà à retrouver une ligne acceptable, à m’habiller normalement, à chercher un nouveau travail (et à faire garder ce bébé) et à envisager ma vie avec ma période « enfantement » révolue.
Sous ces réflexions, ces ressentis, mûri non pas une révolution, mais une évolution : l’arrivée imminente d’un troisième enfant. Celui qui viendra compléter notre famille.

Comments

[La Grenouille]

Nous sommes quelques unes autour de moi à avoir une brochette de trois, et toutes sans exception, reconnaissons avoir vécu cette troisième grossesse complètement différemment-rien-à-voir avec les deux premières : plus difficile, moins facile, c'est selon...
Quand Miss#3 (enfin enfant #3 mais demoiselle #2) est arrivée, j'ai été envahie par un immense sentiment apaisant de "complétude"...ça te parlera je crois.Peut-être. En tout cas, tes mots à toi me parlent.
Pourtant, nous savions bien à l'époque que Demoiselle #3 ne clôturait que temporairement la brochette. Trois enfants en 6 ans, nous choisissions de faire une pause...
Et il y a 10 mois c'est Bonhomme Second (mais Bébé 4) qui est venu fermé notre parenthèse d'enfantement, 10 ans jour pour jour après son frère...un signe évident ? Je me demandais bien ce que donnerait l'ambiance à la maison, comment nous retournerions vers ces tout-premiers éveils de la vie à la vie, et surtout, surtout, comment ils allaient vivre tout ça... Ce qui est sûr aujourd'hui c'est que nous ne l'avons pas fait pour eux, qui ont inaugurer notre brochette d'enfants, mais diou que ç'aurait été dommage qu'ils passent à côté de ça, quelle "expérience" et quelles expériences (je sais, c'est pas beau, c'est mal-dit, mais je n'ai que ça sous la "plume") ils sont en train de se tricoter... c'était inimaginable, et c'est sacrément bon ! Malgré les cauchemars, les bobos-là et les coups de pompe à l'école, hé hé hé.
Voilou, c'est comme ça ici, ce sera autrement là-bas, mais assurément, ce sera bon pareil !
Joli joyeux dernier mois,semaine,jour (?)

[Mirabelle]

Atteindre le nirvana de la famille qu'on avait rêvé... On dit toujours que peu importe le chemin, pourvu d'arriver. Parfois les chemins sont longs et difficiles, on perd des plumes, sa candeur, son innocence.
Ma foi, des doutes il en restera toujours, même après. Et les aîné(e)s réservent parfois de bien belles surprises sur l'accueil de benjamins dans la fratrie.
Que du bonheur ?
Aller oui, que du bonheur :-)

[Carole L]

3 enfants, quel bonheur! Je te souhaite un bon dernier mois de grossesse et surtout, cool! Tout se passera bien.

[opio]

oh mais c'est vrai ça, fini "les filles" :-o
le dernier mois, déjà, je n'en reviens toujours pas... ça va aller, j'en suis sure, t'es une warrior !

des bises

[lao]

everythings gonna be alright ma bonbec!
je pense fort à toi et t'embrasse très tendrement
xxx
s.