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21 mars 2008

Chronique d'un futur Berlingot # 5

dv1943019

Un jour une copine m’a dit : « je me suis sentie mère dès que j’ai su que j’étais enceinte ». Et bien moi non. Il a fallu attendre la naissance… et encore ! A la livraison de mon premier bébé, j’ai découvert la magie de la naissance. Ma première nuit blanche a été consacrée à observer ce petit être parfaitement conçu qui fonctionnait si bien ! Ebahie, fascinée, hypnotisée (c’était le pied) je n’en revenais pas : comment mon corps avait-il put créer une chose aussi complexe et évoluée ? – Je me le demande encore - Nous avons alors doucement fait connaissance. J’ai appris de manière empirique à reconnaitre ses pleurs. Nous avons appris à communiquer sans parler. Mais rien d’inné, rien qui ne pouvait ressembler à de l’instinct, à la science infuse. Je me suis construite maman, un apprentissage qui dure toujours …. Aujourd’hui je porte mon troisième enfant. Et avec mon grand âge (enfin pas si grand hein !) … j’ai un peu plus conscience de ce qui m’attend au tournant, et je me sens un peu plus mère déjà. Mais de là à me sentir mère à part entière… il me reste 5 mois ! Alors on parle d’instinct maternel, un concept que j’ai du mal à définir. Je pensais que c’était « savoir sans avoir appris », mais finalement non.  Et si l’instinct maternel ce n’était pas simplement d’avoir la certitude d‘être capable de mourir sur le champs pour sauver son enfant ? Une certitude qui surgit à la première seconde de vie de votre enfant.

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Commentaires
S
Oui - tous les premiers gestes ont été instinctifs... Beaucoup de plaisir, capacité à reconnaître cris et pleurs.. peut-être que l'expérience avec les plus jeunes cousins y était pour quelque chose. Aujourd'hui May a 15 ans et effectivement, je trouve cela plus difficile.. Et je sais aussi pourquoi: auparavant, c'était moi qui décidait de tout: quand elle était très jeune surtout.. Et puis, son apprentissage a fait qu'elle a su contourner et manipuler (rien de machiavélique on s'entends:)) Bref, aujourd'hui elle repousse les balises, c'est normal mais quelques fois éreintants.. Entre le complexe d'Oedipe avec Papa, et le déni normal d'une ado face à Maman (qui cherche à s'éloigner de maman dans sa découverte de son propre charme et de sa sexualité) et bien c'est un peu plus rock and roll.. Mais je l'adore et ce, depuis le premier jour.
M
Moi j'avais peur de ne pas aimer cet enfant qui poussait dans mon ventre. Tellement peur que j'en venais à regretter de l'avoir fait. Quand ma puce est sortie de mon ventre, je me suis dit 'zut il faut que je l'aime maintenant'... Et puis petit à petit... Pour le deuxième cela s'est beaucoup mieux passé :-)<br /> Comme tu dis c'est une construction permanente!
V
Moi la seule certitude que j'avais c'était que j'aurais des enfants. (Heureusement pour moi, je n'ai pas eu de soucis de ce côté là!) Ensuite, je me retrouve complètement dans l'étonnement d'avoir conçu un être vivant autonome (oui, enfin, presque) qui était si petit au départ... Après, il y a eu des hauts et des bas (oh ces pleurs qu'on ne décrypte pas, aïe!) mais on est partant pour faire un n°3 bientôt donc, c'est qu'on doit pas être totalement traumatisé!
C
Oh la première nuit... Camille (ma fille aînée) est née à minuit, j'ai passé ma nuit à la regarder, c'est marrant, ce que c'est précis comme souvenir, qu'est-ce que j'étais impressionnée par ce qu'elle savait faire : fermer les poings, bailler... Pour le reste, ça a été pas à pas.
E
D'accord avec toi!
Bonbon Rampick ...
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