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Bonbon Rampick ...
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1 mars 2007

1972, 1977, 1992, 1997, 2002, et 2007

Beaucoup de moi dans ce post. J'espère ne pas être allée trop loin. Lisez vite avant que je ne regrette ces confidences...

Sur la demande d'Arlette la Reine des Quiches et de Manue-emma si sensible.

Mamy Kinou, tu pourrais me scanner quelques photos (flatteuses)pour illustrer ce post ?

fg

1972 : J’ai deux ans. J’habite en Bretagne à Landivisiau. Mon Papa Bordelais est militaire. Il a rencontré ma très très jolie maman dans le Finistère et ils attendent ma petite sœur pour l’année prochaine. Je me rappelle des soirées sur la base, ou plutôt de l’ambiance glauque qui régnait dans le dortoir des enfants. Les parents faisaient la bringue à côté, et certains enfants n’arrêtaient pas de pleurer. J’ai un vague souvenir de lit de camp en toile, de mauvaises couvertures et de murs verdâtres. Je rentre en maternelle. Là dans la cours, au bac à sable, je me souviens qu’à chaque passage d’avion dans le ciel, on faisait coucou de la main et en criant au pilote. Sur la base militaire, j’en ai vu des avions de très près, et peut-être que j’imaginais que mon père fut dans cet avion qui passait.

1977 : J’ai 7 ans. J’ai commencé mon Ce1 à Ergué-Gabéric (29) et je le fini à Chaville (92). On ne reste pas longtemps à Chaville, mais je me souviens des boules Quiès que mon père mettait pour dormir malgré le bruit de la rue, et de la porte accordéon de la salle de bain. Je me souviens de cette cours dont les pavés étaient recouverts de mousse. En bas de l’immeuble il y avait un petit commerçant. Ma mère m’a obligé à aller y rendre une paire de chaussures de Barbie que j’avais volé. Le souvenir des ces étés passés à Claouey dans la maison de mon Papy, du club Mickey . L’océan, ÇA c’est la mer : le désert et les rouleaux. Je découvre aussi la colo au Château d’Escoire en Périgord. J’y déteste la douche froide et le sucre obligatoire avant la piscine et sur mes cartes postales je décris les menus !

1982 : J’ai 12 ans. Je suis en 5ème au Chesnay près de Versailles. Mes copines s’appellent Isabelle de Saint Gall et trucmuche de machin chose. J’habite un HLM et toutes mes copines font du piano et vont au Cathé. Alors je veux les imiter : j’apprends des prières que je récite dans mon lit à côté de ma Sainte Vierge phosphorescente. Mon premier magnétophone, j’écoute Police – Reggata de blanc – pour faire genre. Le mercredi matin avec ma sœur on est seules, alors on en profite pour apprendre à siffler avec les doigts et jeter du PQ mouillé sur les pare-brises des voitures garées sous nos fenêtres. En colo je découvre les garçons et les "patins". Mes copines de classe ne croient pas mes exploits  - c’est pas grave. Moi ça me rassure, je suis appréciée. Je retourne l’été à Ergué chez mes grands-parents où je retrouve les copains de maternelle et de CE1. J’y ai un amoureux David Pétillon.

1987 : 17 ans, j’ai quitté Le Chesnay, je repique ma seconde. On m’a enlevé mes bagues, mes dents sont droites. Je fume mes premières clopes. Je porte des polos sous mes pulls Benetton, un jean et des mocassins. J’attache mes cheveux sur le dessus de la tête en les tournicotant en forme de banane. J’ai rencontré Stéphanie et Laurence. Avec Laurence on prépare un spectacle, une choré sur Madonna « Holidays ». J’ai perdu l’an dernier David. L’annonce de sa mort juste quelques jours avant d’aller en Bretagne a été très dure. J’en pleure toujours et je me jure de donner son prénom à l’un de mes futurs fils. Je tombe amoureuse d’un nouveau garçon dès que le précédent me laisse tomber. Je ne sais pas ce que « larguer un garçon » signifie, mais « être larguée » je maîtrise. Je vends des pâtisseries le dimanche matin.

1992 : 22 ans, et deux ans d’amour avec M. Bonbon. Je fini ma deuxième première année de DEUG éco option cafétéria, et me réoriente en BTS. Là, il faut choisir entre glander ou rentabiliser les deux prochaines années. J’ai plein de copains, mais Brice, il est extraordinaire. Fils de deux ex-hippies fortunés, il a hérité de leur art de vivre. Entouré des ses amis « artistes » je découvre un milieu de bobos assez décadents : les soirées guitare, une boum chez Bernard Rapp, regarder sa maman travailler la poterie,  le pain Poilane, rencontrer une fille prénommée Ninon, et les cigarettes pas catholiques qui font parties du folklore. Ma sœur est intégrée au groupe du petit frère et je n’en reviens pas qu’elle parte en vacances avec eux, avec l’accord des parents.

1997 : 27 ans. Passé mon BTS,  je viens de finir mon école de commerce et je me marie. On a quitté notre studio pour un trois pièces et notre vie se déroule tranquillement entre travail et soirées entre amis. Je suis Tatie et ce petit bout d’homme me fait craquer. Je ne sais pas encore que je ne reconnaîtrai pas les signes de mon premier accouchement. M. Bonbon me traînera de force (presque) à l’hôpital pour la naissance de Ninon 5 jours après terme. On la regarde dormir main dans la main. C’est une fille alors je ne lui donne pas le prénom de David. Pourquoi cette promesse d'ado me tiens à coeur ?

2002 : 32 ans. Année très difficile. Solène est arrivée depuis quelques mois. Je vis une période éprouvante côté santé. Solène a 3 mois, Ninon bientôt 3 ans et nous déménageons : pas facile avec un 39°C de fièvre constant depuis 2 mois. Je reprends le boulot épuisée et je suis hospitalisée au bout d’une semaine pour une grippe ! Je ne suis pas à l’anniversaire de Ninon. J’arrête tout net de fumer, une décision de raison. M. Bonbon assume tout, et nous fait un pti coup de calgon en mars. Ninon commence à exprimer un mal être et j’ai beaucoup de mal à garder mon calme avec elle. En juin, je suis au chômage. Je profite de mes filles, et passe d’excellentes vacances d’été en famille, avec ma sœur. L’an prochain je cherche un emploi.

2007 : 37 ans (pas encore à ce jour !). J’ai l’impression d’avoir pris 10 ans de maturité en 5 ans. J’ai vécu de grands bouleversements intérieurs, des périodes très houleuses avec M. Bonbon, une recherche d’emploi difficile, et ma sœur est loin. J’apprends a assumer qui je suis et qui "ils" sont. Je me sens femme - enfin ! - Un bon job depuis un an m’empêche de passer du temps avec mes filles. Cela me manque énormément. Je récents la stabilité, cet équilibre me parait monotone. Alors il faut faire des projets. Je n’arrive pas à imaginer notre vie sans évolution. Je voudrais une maison. J'ai vu Laurence il y a 15 jours au concert de La grande Sophie et j'ai pleuré en revoyant Brice, il y a deux ans . J'aimerai avoir le temps de passer du temps avec tous ceux que j'aime.

fgfg

Je voudrais porter plainte contre le créateur de ce jeu qui fait que les plus vielles ont plus de châpitres à commenter.

Merci de prévenir des fautes d'orthographe, discrètement par email !

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Commentaires
M
Tu n'as pas à regretter ces confidences. Elles sont pleines d'émotion. Ah! la colo au chateau d'Escoire !! Je les voyais passer sur la route ces petits colons l'été, lorsque je passais mes vacances chez mes parents à Périgueux et que nous allions pique niquer au bord de l'eau !! Comme le monde est petit !!
C
ouh la la, cela me rappelle des choses : entre autres moi aussi j'ai habité Landivisiau avec un papa mili aussi...
V
Il est en même temps très sympa car à force de visiter des blogs (très régulièrement, assidument et surtout admirativement) on "s'attache" à vos mondes et vos familles et du coup on est content de découvrir un peu le derrière du voile mais, franchement... j'ai les yeux tout brillant (une fois de plus, et au boulot pas permis de laisser couler...).Tu es vraiment aussi douée qu'attachante!
B
j'aime beaucoup ton billet :-)
D
Trs touchant ton parcours. Je suis du Chesnay, dans quelle école etais tu ?
Bonbon Rampick ...
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Bonbon Rampick ...
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